Encourager l’élargissement des marchés

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Lorsque les MPME disposent d’assises solides sur lesquelles s’appuyer – bon positionnement sur le marché local, financement durable, pratiques commerciales optimisées, forte présence sur les plateformes en ligne et structure commerciale numérique, elles sont alors en mesure de percer les marchés internationaux. Malgré cela, les MPME n’ont pas toujours les connaissances ou l’information sur la façon d’élargir leurs marchés à l’étranger. Qui plus est, les MPME n’ont parfois pas accès aux fonds ou aux réseaux leur permettant de se développer à l’international. 

Questions d’orientation : 

  • Comment les gouvernements peuvent-ils soutenir et encourager un meilleur accès aux marchés aux fins d’exportation et de missions commerciales virtuelles à la faveur des entrepreneurs? 

  • Dans quelle mesure ces efforts sont-ils efficaces pour les MPME? 

 

Contexte

Image1. Manque d’expérience sur les marchés internationaux et régionaux 

Pour percer les marchés avec succès, les entrepreneurs doivent d’abord acquérir une certaine expérience sur les marchés internationaux et régionaux. Cette expérience vise à les familiariser avec ces nouveaux marchés et à les doter des compétences et des ressources nécessaires à l’élargissement de leur clientèle (réglementation et connaissances en matière d’exportation, notamment). 

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Il existe d’innombrables avantages issus d’une expérience internationale, et les retombées positives servent non seulement les entrepreneurs et leurs entreprises, mais aussi les gouvernements de la région de l’APEC ainsi que les milieux des affaires locales. 

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Dans le cas d’initiatives virtuelles, compte tenu des restrictions en matière de déplacements pendant la pandémie, il importe que les politiques tiennent compte de l’accès Internet et des technologies de l’information et des télécommunications (TIC). 

Malgré ces avantages, les données de nos sondages nationaux indiquent que la majorité des MPME et des entrepreneurs n’ont pas d’expérience internationale. Seulement une minorité des entrepreneurs sondés ont étudié, travaillé ou suivi une formation à l’extérieur de leur propre économie. De plus, près de la moitié des entrepreneurs des économies prioritaires du Projet (47 %) ont indiqué qu’aucun de leurs employés n’avait étudié ou travaillé à l’extérieur de sa propre économie. 

Le manque d’expérience internationale accroît par conséquent le manque de volonté des MPME à percer de nouveaux marchés. Par exemple, la majorité des répondants des quatre économies du Projet ont affirmé qu’ils n’envisageaient pas d’élargir leurs activités à l’étranger ni de se tourner vers l’exportation. 

Il importe d’informer les MPME et les principales parties prenantes au sujet des avantages découlant d’une expérience internationale. Cette façon de faire aidera plus de MPME à percer les marchés étrangers, stimulera leur potentiel d’innovation et de croissance et les exposera à des marchés et partenaires à l’international. 

Le Projet recommande au gouvernement et aux acteurs économiques d’investir un plus grand nombre de ressources, non seulement dans les possibilités d’expansion des marchés pour les MPME, mais aussi dans les occasions d’acquisition d’expérience internationale, notamment par l’intermédiaire de formation et de programmes de mentorat en collaboration avec les entreprises qui ont réussi à percer les marchés étrangers.

Image2. Obstacles à l’exportation et à l’expansion des marchés 

En moyenne, les MPME représentent moins de 35 % des exportations mondiales annuelles. Compte tenu de leur petite taille et leur clientèle généralement locale, les micro et les petites entreprises ne disposent pas de l’infrastructure et des ressources nécessaires pour entreprendre des activités d’exportation. 

Certains des principaux défis avec lesquels les MPME doivent composer au chapitre de l’exportation comprennent les suivants : 

  • l’accès aux renseignements sur les marchés; 

  • les contraintes de commercialisation et de promotion de la marque; 

  • l’accès au financement; 

  • l’infrastructure; 

  • la proximité des marchés; 

  • l’incapacité à concurrencer; 

  • les difficultés à respecter les normes internationales et la réglementation gouvernementale; 

  • les restrictions en matière de ressources humaines; 

  • les activités commerciales inadéquates. 

Notre étude sur les obstacles à l’expansion des marchés montre que les activités commerciales inadéquates représentent le défi le plus pertinent à l’expansion des marchés, accompagnées de facteurs comme les installations commerciales et l’accès aux technologies 

Le sondage national mené aux Philippines par le Projet détaille en outre les obstacles avec lesquels les entrepreneurs doivent composer quant à l’accès aux marchés, de même que leur connaissance des accords commerciaux et des programmes connexes qui peuvent les aider à percer les marchés internationaux. 

Ces données illustrent que le manque de financement constitue l’un des obstacles les plus tenaces à l’exportation, selon 44 % des répondants. L’enjeu du financement est ensuite suivi de près par le manque de connaissance des marchés (40 %). 

L’incapacité à exporter se traduit également par le manque de connaissance des accords commerciaux, de la réglementation et des programmes connexes destinés aux entrepreneurs. Au moins un tiers des répondants philippins ont indiqué ne pas être au fait des différents accords et blocs commerciaux sur lesquels on les a questionnés, y compris la Loi de 1994 sur le développement des exportations des Philippines, la Zone de libre-échange de l’ANASE et la région de l’APEC. 

Semblablement, en Indonésie et au Pérou, seulement une minorité des répondants connaissaient et utilisaient les programmes de promotion de l’exportation offerts par leur gouvernement. En Indonésie, seulement 1 % des répondants ont indiqué recourir au programme de crédit aux petits exploitants axé sur l’exportation. Pendant ce temps, au Pérou, la moitié des répondants au sondage ont affirmé ne pas être au fait du programme de promotion de l’exportation offert par le gouvernement péruvien. 

La participation des MPME à une association industrielle ou commerciale s’avère un moyen efficace pour lutter contre le manque d’intérêt, de connaissance et de capacité à exporter. Notre étude sur l’appartenance des MPME à une association commerciale menée aux Philippines suggère qu’il existe une relation positive entre cette appartenance et la tendance à exporter. 

Les avantages découlant d’une appartenance à ces associations peuvent inclure les suivants : 

  • des pôles d’information sur les occasions d’exportation et d’accès aux marchés qui expliquent les particularités de la réglementation commerciale et des mécanismes d’exportation; 

  • des occasions de réseautage; 

  • des occasions de perfectionnement des compétences; 

  • des possibilités de communication avec les représentants gouvernementaux grâce au pouvoir de représentation de l’association. 

Recommandations

  1. La promotion des avantages issus de l’expérience internationale et de l’expansion des marchés : communiquer clairement les avantages que procurent la pénétration et l’expansion des marchés internationaux en collaboration avec le milieu des affaires locales, les associations commerciales de MPME et les autres parties prenantes et organisations partenaires pertinentes. 

  1. Des renseignements clairs sur les exigences en matière d’exportation : fournir aux entrepreneurs de l’information claire et à jour sur les exigences et la réglementation à l’égard de l’expansion et de l’exportation vers les marchés étrangers. 

  1. La création de possibilités d’expansion des marchés : investir dans l’expérience des MPME sur le plan de l’expansion des marchés en encourageant les entrepreneurs à acquérir une expérience de travail à l’international ou à effectuer des études ou à suivre une formation à l’étranger et en sollicitant la participation des MPME à différentes occasions internationales comme les conférences et missions commerciales. 

  1. Amélioration de l’accès au soutien à l’exportation : veiller à ce que les entrepreneurs soient au fait des mesures incitatives et programmes de soutien axés sur l’exportation et l’expansion des marchés et des critères à satisfaire pour bénéficier de ces formes d’aide. 

 

Politiques pertinentes

APEC Boracay Action Agenda to Globalize MSMEs : un programme d’action visant la promotion de l’internationalisation des MPME et leur intégration aux chaînes de valeur mondiales tout en levant les obstacles commerciaux et financiers auxquels elles font face. 

Overview of the SME Sector in the APEC Region: Key Issues on Market Access and Internationalization : un rapport de l’Unité de soutien politique de l’APEC qui analyse les politiques visant à accroître la participation des MPME à des activités commerciales transfrontalières. 

OECD Integrating Southeast Asian SMEs in global value chains: Enabling Linkages with foreign investors : un rapport produit conjointement avec l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI) qui recense les politiques et autres investissements axés sur le renforcement des liens entre les PME de l’Asie du Sud-Est et les entreprises multinationales et documente les conclusions tirées d’une étude sur les investissements étrangers dans les chaînes de valeur mondiales pour créer des débouchés profitant aux PME de l’Asie du Sud-Est. 

International Trade Centre (ITC) SME Competitiveness Outlook 2020 : un rapport qui analyse les impacts de la pandémie de la COVID-19 sur les petites entreprises, la chaîne d’approvisionnement internationale et les activités commerciales et fournit aux entreprises, aux décideurs politiques et aux organisations de soutien un plan d’action pour aider les petites entreprises pendant la pandémie et au-delà. 

International Trade Center (ITC) Support SMEs through trade facilitation reforms : un outil proposant des renseignements pour aider les décideurs politiques nationaux à mettre en œuvre l’Accord sur la facilitation des échanges de l’OMC de la perspective des PME. 

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